Mois : mars 2013
liberté égalité fraternité
Liberté, premier mot de la devise républicaine, la liberté.
La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui. Elle a pour principe la nature, pour règle la justice, pour sauvegarde la loi.
Eau lucide, enfouie sous la boue noire du pouvoir, que l’océan de liberté déborde sur la rondeur de notre planète.
Peuple sans territoire compacte, les Roms n’ont jamais eu de revendications territoriales, mais sont liés par une conscience identitaire, une origine, une culture et une langue commune. Le mot rom vient du sanscrit « domba »qui signifiait artiste, artisan, qui créé de son esprit, de ses mains.
Egalité, deuxième mot de la devise républicaine, l’égalité. Tous les hommes sont égaux par nature et devant la loi. L’égalité n’admet aucune distinction de naissance, aucune hérédité de pouvoir.
Rayons de feu enlacés de fer, brillant de haine, que les volcans de l’égalité se réveillent et brûlent les chemins de l’argent.
Tous les régimes totalitaires ont commencé par mettre en prison les opposants politiques pour dégager le terrain. Ensuite, ils s’en prirent aux populations « faibles », qui n’ont plus le droit de vivre dans un état « fort », les fous, les handicapés physiques et les roms. La première chose consiste à désigner ces populations collectivement puis à déchoir ces gens de leur nationalité. Ensuite, les criminaliser.
Fraternité, troisième de la devise républicaine, la fraternité. Ne faites as à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fit, faites constamment aux autres le bien que vous voudriez recevoir.
Soleil bleu de notre terre de honte, que les vents de la fraternité se déchaînent et emportent la paix de nos conscience.
Les régimes fascistes entendent faire de la nation une communauté unique rassemblée derrière un seul homme. rejetant les droits de l’homme, ils s’accompagnent d’un état policier fort et sécuritaire, de méfiance envers les étrangers et d’une politique réactionnaire. Les racistes d’état savent qu’ils sont impunis.
Liberté, égalité, fraternité. N’oubliez pas ces trois mots de la devise républicaine, monsieur le président de notre république.
Je déclare la déchéance de nationalité à ce président de notre république.
le non éloge
A tous ces pourris, la gueule ouverte de mots de bois
je lève mon verre de colère
trinquent les sans-abri errant de pavé choc en carton chic
attendant de crever la gueule fermée
A tous ces pourris, les bras ouverts d’armes d’acier
je lève mon verre d’un doigt d’honneur
trinquent les mômes orphelins, les veuves errant de corps choqués en âme pillées
attendant de pleurer les prochains morts
A tous ces pourris, le coeur ouvert d’images endiablées
je lève mon verre d’un poing de rage
trinquent les sans-papiers errant de sols hostiles en terres instables
attendant de souffrir d’un exil incessant
A tous ces pourris, je lève mon verre d’un non-éloge
Rose d’éros
Rose d’éros
parfum d’homme
inspire-moi
huile de nos envies essentielles
encense-moi
pétales rougies osant rêver l’image
frémissante de la nudité
ne m’effeuille pas
sur tes épines,
je pose mes larmes de désir
rosée d’un sourire
ne m’écorche pas
juste m’enivrer,
de ton eau bouillonnante
une fleur
une rose d’éros pétales rougies
une pensée
rêver l’image frémissante
une folie
s’enivrer d’un parfum d’homme
une émotion
poser une larme de désir sur son épine
une fin
rosée d’un sourire écorché
Rivalités de rives
Rivalité de rives
Rives antiques honorées
Gouttes envoûtées par ces nymphes guérisseuses :
Naïades protectrices
Gouttes enviées longeant le pas des ces hommes offrant :
Agneau, vin, miel en sacrifice
Gouttes vénérées par conseil d’Hésiode
Et mains lavées de cette eau aimable et blanche
avant toute traversée
Rives actuelles déshonorées
Gouttes souillées par des statues fluides et pleureuses :
Usines déversant
Gouttes en dérive longeant les pas de ces hommes, polluant
Molécules affligées sacrifiées
Gouttes foulées aux pieds
Et mains incrustées de tâches inhumaines et grises
Rivalité désarmée par le temps
Larmes salées
Trouble
ondes amères
courant
petite soeur
Petite sœur
Chère petite chair meurtrie
Tu longes le chemin de tes défis
Tu songes au passé sombre
Tu plonges dans l’envie de ton ombre
Petites bulles de rêves endoloris
Envolez-vous vers ma petite sœur
Entre crève-cœur et rêve cœur
Il n’y a qu’un c. arrachez-lui
Chère petite chair délaissée
Je te sillonne en douces idées
Je te pense au présent vif
Je te jaillis de ton récif
Petites bulles de rêves endoloris
Envolez-vous vers ma petite sœur
Entre crève-cœur et rêve cœur
Il n’y a qu’un c. arrachez-lui
Chère petite chair adorée
Frôlons-nous de notre double psyché
Inspirons-nous du sang ancien
Rêvons de petites bulles de rien
homme studio
Homme studio
il marche sous le clair de lune entre ses quatre murs blancs
il jette contre l’un quelques éclats de mots à vif
son verre de bière se renverse et rougit d’indécence
le papier noirci assassine l’âge libre de l’enfance
le temps d’un clin d’œil à l’infinitif
et le verbe devint arrière plan
velouté de sons vole en carré
de lignes infinies en intention vocale
se cogne sous la robe d’une liqueur assoiffée
volupté de touches sentimentales
se dresse debout dans la rondeur de la nuit
l’organe à demi-nu sans un bruit
il se lève sous un sombre rayon d’encre entre trois idées grises
il ramasse au pied de ses murs les cendres de son interrogatif
sa cravate de soie se ternit et se plie d’innocence
le papier meurtri enivre l’âge serein de la souffrance
le temps d’un passage à l’impératif
et le verbe en second plan se brise
velouté de sons vole en carré
de lignes infinies en intention vocale
se cogne sous la robe d’une liqueur assoiffée
volupté de touches sentimentales
se dresse debout dans la rondeur de la nuit
l’organe à demi-nu sans un bruit
il s’allonge sous une chair féminine entre deux seins translucides
il caresse le long de son mur les fantasmes ruisselants
son drap de fer s’insurge et s’absorbe d’extensions
le papier libéré assouvit l’âge froid de la tentation
le temps éclaire l’aveu acide
et le verbe se pose en premier plan
velouté de sons vole en carré
de lignes infinies en intention vocale
se cogne sous la robe d’une liqueur assoiffée
volupté de touches sentimentales
se dresse debout dans la rondeur de la nuit
l’organe à demi-nu sans un bruit
il s’endort sous une ombre humide contre un rien arrogant
il rêve au sommet de son mur en sang
son corps coloré d’ocre se rend à l’âme émue
le papier froissé achève les rêves de courbes ondulantes
le temps s’efface en une absence blessante
et le verbe fut
je interdis
Je interdis
JE INTERDIS-TOI – TU T’INTERDIS LE JE – JE M’INTERDIS LE TU
NON SENS – SENS INTERDIT – MOTS INTERDITS – MOTS INSENSES
Récits de non-dits – Soupir d’un silence
Je me tais de ta liberté, femme permise que tu es
Fable de non droits – Silence en soupir
Tu te tais pour ma liberté
Homme interdit que je suis et que je hais
Embarras de vie seul à seule.
Non au retour au non lieu de l’amour
Gêne d’un je t’aime – face à face
Lieu de non-retour de l’amour, au nom de toi
JE INTERDIS-TOI – TU T’INTERDIS LE JE – JE M’INTERDIS LE TU
NON SENS – SENS INTERDIT – MOTS INTERDITS – MOTS INSENSES
Outrage du passé – regards d’un corps
Je m’aveugle de ta peau, femme déchirée que tu es
Fragilité du présent – corps en regard
Tu t’aveugles de ma peau
Homme déchiré que je suis et que je hais
Intermittence de vie – dos à dos
Non au vu du commun d’une union
Double vie – en vis-à-vis
En vue d’une communion de corps, au nom de l’esprit
JE INTERDIS-TOI – TU T’INTERDIS LE JE – JE M’INTERDIS LE TU
NON SENS – SENS INTERDIT – MOTS INTERDITS – MOTS INSENSES
Crie contre tu – accord d’un désaccord
Je m’éloigne de ton devenir, femme délibérée que tu es
Hurlement contre je – désaccord en accord
Tu t’éloignes de mon devenir
Homme délibéré que je suis et que je hais
Rituel de l’alliance – en tête à tête
Non à l’ascension en voie de l’aliénation
Lien en huit clos – deux à deux
Ascension d’un espoir né en voie de mort, au nom de nous
dissonnance – harmonie
Dissonance-Harmonie
Une ville. Une place. Des pavés.
Une famille. Des parents. Deux femmes.
Sur ces pavés, des lèvres de l’une, s’élève un soupir.
Sur ces pavés, des lèvres de l’autre, perce un éclat de rire.
Dissonance-Harmonie
Une cité. Deux appartements. Deux pièces.
Une famille. Des parents. Deux petites filles.
Une chambre. Un lit. Un livre d’école.
Des yeux de l’une, gravité des pages noircies de mots.
Des yeux de l’autre, clarté de l’encre sur ces pages blanches.
Dissonance-Harmonie
D’une pièce, éclatent des cris perçants.
Mélodie d’alcool englouti,
Accordée d’une télé allumée.
Dissonance d’une naissance
D’une pièce, s’envolent des chuchotements.
Air de vie enchanteur,
Accentué de notes de gaieté.
Harmonie d’une vie
Une ville. Une place. Des pavés.
dans la peau de l’âme
Texte paru chez Hélices poésie et CD « chansons solaires »
Dans la peau de l’âme
Les humains nous devinent immortelles
Nous, peuple des âmes,
Nous avouons notre secret errant
Mais la pensée humaine se méprend :
Nous sommes homme ou femme
Aimez contre destin, désirez à toute volée
Les humains nous affirment éternelles
Dans leurs esprits, nous nous déplaçons
nous déroutons leur unique raison
Nous tissons leurs idées en rond
bousculez l’avenir, marchez contre ordre
Les humains nous imaginent fidèles
Nous échangeons leurs corps en vie
D’un simple coup d’état d’âmes
oubliant sans peine un corps engourdi
détrônez les piliers, armez vous d’âme